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Brahimi en Égypte

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Samedi dernier, le 19 octobre, Lakhdar Brahimi, l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe entamait une tournée de plusieurs Pays arabes afin de « préparer », dit-on, la rencontre de Genève 2.  Une rencontre ayant pour objectif de trouver une solution pacifique au conflit syrien.  Sa première visite s’effectuait en Égypte un des Pays importants, sinon le plus important de sa tournée. Il a donc été rencontrer Nabil Fahmy, le ministre de l’Intérieur de l’Égypte.
Comme nous pouvons le constater, peu de choses ont filtré de cette rencontre égyptienne visant officiellement à préparer ce sommet de Genève, mais officieusement plutôt pour prendre le pouls de cette nouvelle Égypte.

Le 30 juin dernier, l’Égypte, avec une vingtaine de millions de personnes dans les rues, vivait une nouvelle et plus tangible révolution.  Une révolution portant un sérieux coup de barre dans les politiques intérieures et surtout extérieures de cet important Pays arabe et africain. 

L’Égypte a en quelque sorte proclamé son Indépendance réelle.  L’armée a pris le parti du peuple et a évincé le pion (Morsi) qui était au service du mondialisme et même du sionisme plutôt qu’au service des aspirations de ses concitoyens et des intérêts de son Pays. 

Nous avons pu constater le sérieux du virage par l’attitude américaine et par cette condamnation rapide faite par le bataillon médiatique au service des prédateurs mondiaux. 
« On préfère clairement mettre l’accent sur cet affrontement très médiatisé entre pros et antis Morsi, c’est-à-dire, entre islamistes et libéraux.  La violence engendrée par les semeurs de haine est rapidement médiatisée. »

Les médias aiguillant le jugement populaire ont rapidement appelé cette victoire de la population égyptienne, un Coup d’État militaire anti-démocratique.   Nous constatons une fois de plus que le journalisme international n’est en fait que de la propagande idéologique et pour preuve, il faut se souvenir du «réel» Coup d’État militaire «totalement contraire à la volonté populaire» qui a eu lieu le 26 juin 2009 au Honduras et qui nous fut amplement expliqué (sic) et «justifié» par ces crapules de l’information.

Le 30 juin dernier, l’Égypte n’a pas vécu de Coup d’État, mais a réellement vécu une victoire populaire grâce à son armée qui a choisi d’écouter la population plutôt que de la réprimer.   Ces 22 millions de personnes manifestant leur désir de voir partir ce Président (Morsi dégage) élu par la peau des fesses et trahissant leurs aspirations tout en implantant un gouvernement orienté sur «allah wakbar» plutôt que sur la démocratie laïque.

Pour bien saisir à quoi ressemble maintenant le nouveau gouvernement égyptien, nous devons faire l’effort «essentiel» d’écouter ses représentants et non pas se fier à ce qu’on nous en dit.  Il faut s’efforcer de découvrir qui sont ceux qui sont actuellement au pouvoir.   Nous devons écouter le discours récent à l’ONU du représentant de la nouvelle Égypte, le ministre de l’Intérieur, Nabil Fahmy, celui-là même que Lakhdar Brahimi est allé rencontrer il y a quelques jours.

En écoutant son discours…
En premier nous voyons s’exprimer un homme.  Nous pouvons alors le juger en le voyant discourir et non à travers ce que peuvent en dire nos propagandistes médiatiques.  Il est «essentiel» de se faire «nous-mêmes» une opinion pour éviter de nous faire aiguiller le sentiment et ensuite évidemment nous faire imposer le jugement que l’on veut nous inculquer.

On peut voir le disours de M. Nabil Fahmy dans cette vidéo offerte ici et entendre la traduction simultanée (en français ici) de son discours.  (Il n’y a qu’à synchroniser les deux enregistrements qui ont exactement la même durée).  On peut aussi lire le texte en anglais de son intervention.

On remarque que M. Fahmy, met l’accent sur la non-ingérence extérieure des affaires de l’Égypte.  Il proclame en quelque sorte la souveraineté inaliénable de l’Égypte par quelques puissances étrangères que ce soit.  Il précise que l’Égypte est arabe et défend les intérêts arabes.  Il précise aussi que l’Égypte est africaine et va défendre les intérêts africains.  Il fait allusion aux accords de Syrte où l’Afrique avait clairement affirmé vouloir être mieux représentée à l’ONU. 

Plusieurs accords importants ont eu lieu à Syrte, cette ville natale de Mouammar Kadhafi.  Des accords réunissant surtout les Pays arabo-africains, les Pays du Maghreb, regroupé sous la bannière de l’Union du Maghreb arabe (UMA) et créé par, entre autres, ce grand représentant arabe et africain qu’était Mouammar Kadhafi

L’objectif des rencontres de Syrte était de favoriser la « Coopération afro-arabe : vers un partenariat stratégique ».  Une des dernières rencontres portait sur  la création d’une banque d’investissement.  Un projet calqué sur la banque du Sud (el Banco del Sur mis en place par Hugo Chávez afin de se soustraire du joug économique imposé par le FMI et la BM (Banque mondiale)).  Un projet suivi de près par le FMI qui applaudit hypocritement, mais tient à assister aux réunions. 

Lors de son discours à l’ONU, M. Nabil Fahmy, passe rapidement sur les accords de Syrte.  Cependant, plusieurs accords ont été signés à Syrte sur plusieurs points importants et tous concernaient une plus grande coopération arabe et africaine.  Les rencontres de Syrte consolidaient cette prise en main de la région par les Pays souverains de la région pour le développement réel de la région.  Bref, une importante affirmation régionale visant à mettre fin à l’exploitation des puissances extérieures (exactement les mêmes objectifs qu’ont le Mercosur, l’ALBA, l’UNASUR et tous les regroupements latino-américains.)
 
Définitivement, l’Égypte n’est plus un Pays qui suivra docilement les politiques voulus par les prédateurs mondiaux. La tournée de Brahimi est beaucoup plus une tournée visant à sonder le terrain afin de juger de la fermeté des Pays comme l’Égypte et l’Iran.  Il est important de scruter leur réaction probable si les faucons envisageaient leur coup de force qu’ils espèrent depuis la fin du carnage qu’ils ont fait en Libye. 

Genève 2 risque grandement d’avoir la même réussite (sic) que Genève 1.  Un cirque médiatique qui cherche à trouver une avenue pour enclencher la guerre plutôt que de démontrer une véritable volonté de mettre fin au terrorisme qui prévaut en Syrie et trouver des moyens pour qu’enfin la population syrienne puisse vivre en Paix.

Vivement la Paix pour la Syrie et il serait temps que nos propagandistes changent leur fusil d’épaule et dénoncent vertement ces attentats terroristes de plus en plus fréquents que subit la population syrienne.  Le bataillon médiatique reste de glace lors de ces attentats.  Souvenons-nous de leur grande émotion à vous tirer jusqu’aux dernières larmes de votre âme lors de l’attentat de Boston. 

Serge Charbonneau

P.S.: Samedi prochain, Brahimi ira prendre le pouls de Rohani, celui dont notre bataillon médiatique nous a décrits comme étant un «bon».   Le «bon» va-t-il devenir un peu plus « méchant » ?  

Post-scriptum Parenthèse
L’an dernier, le 9 septembre 2012,  les ministres des Affaires religieuses de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) ont souligné l’ urgence de la mise en place d’ »une stratégie sécuritaire » pour lutter contre les dangers de l’extrémisme islamiste.
Cet extrémisme encouragé par les prédateurs occidentaux qui l’ont utilisé en Libye pour assassiner le guide libyen ainsi qu’entre 30 000 et 100 000 personnes afin de contrôler ce Pays jadis trop souverain.  
Cet extrémisme religieux est utilisé par les prédateurs occidentaux en Syrie. Ces mercenaires fous à lier, fanatiques  qui égorgent, décapitent et se livrent à de la barbarie inimaginable tout en ne respectant absolument rien.  Ceux dont nos propagandistes de service nous ont fait si souvent les louanges.
Fermeture de la parenthèse


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